L’île de Karabane
Ancien comptoir colonial, l’île située à l’embouchure du fleuve, conserve les traces de son passé de ville administrative de premier plan. Accessible par pirogue, le village est un refuge paradisiaque recouvert d’une végétation luxuriante : palmiers, cocotiers, baobabs, fromagers, manguiers, flamboyants, bougainvillées. L’île est au centre d’un immense domaine halieutique avec d’innombrables espèces de poissons tropicaux ; un lieu de rêve pour pêcher et nager avec les dauphins.
Karabane, également appelé Carabane, est à la fois une île et un village situés à l'extrême sud-ouest du Sénégal, dans l'embouchure du fleuve Casamance. Site paradisiaque, doté d'un climat agréable et d'une luxuriante végétation, c'est aussi du point de vue historique le premier comptoir colonial français en Casamance. Dans un environnement maritime et fluvial propice à l'exploitation halieutique, l'île vit pourtant au rythme du calendrier rizicole, car les Diolas, majoritaires à Karabane, sont avant tout des terriens : on a pu parler de véritable « civilisation du riz » en Basse-Casamance. En complément – tant alimentaire qu'économique –, ils pratiquent aussi la pêche artisanale et la collecte de crustacés, mais les pêcheurs professionnels viennent surtout d'autres régions.
Associant d'indéniables atouts naturels et culturels, l'île aurait pu devenir une sorte de « Gorée de la Casamance », mais de multiples difficultés ont jusqu'ici freiné cette ambition. Karabane n'a pas rallié le réseau prometteur des campements villageois – nouvelle forme de tourisme rural intégré – aménagés dans la région au cours des années 1970. Les troubles politiques qui ont meurtri la Casamance au cours des décennies suivantes ont porté un coup sévère à un tourisme en plein développement. Enfin, en 2002, le naufrage du Joola, qui assurait la liaison Dakar-Ziguinchor en faisant escale à Karabane, a scellé l'enclavement de l'île pour plusieurs années. En 2008, dans l'attente de nouvelles infrastructures, travailleurs, étudiants et touristes ne peuvent plus compter que sur les pirogues pour quitter ou rejoindre le village.
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